Saturday, May 31, 2008

Si decidieras buscarme...


Si decidieras buscarme cualquier amanecida, estoy en las arias para Durastanti intentando completar un verso, en el cuadro de Balthus ‘La montaña’ [caminando al fondo a la derecha], junto a Janus Lacinius en la ‘Pretiosa Margarita’ o en la noche saturnal de Isaac Hollandus, en la ‘Geometría Divina’ de Durero, en la canción ‘It’s all over now’ de Boby Dy, en cualquier fotografía de Doisneau, hurgando en el sostén de La Grandisca Fellini o junto al Tío Alfredín, ‘El Puspús’, en las mágicas Aguas Esmaltadas de Manolillo Díaz Luis…
Sin embargo, si me buscases en los mediodías, suelo pasarme largos ratos dans le Cimetière Marine, con Valéry…

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recomencé
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!

Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence!... Édifice dans l'ame,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!

Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.

L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi!... Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.

O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.

Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!

Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!

Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence...
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.

Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.

Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant!...
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières?
La larve file où se formaient les pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!

Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!

Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irrefutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!

Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!

Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil... Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!

Non, non!... Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme... O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant.

Oui! grande mer de delires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil

Le vent se lève!… il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux rejouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!


… o en las arcadas de una plaza vieja con castillo, o en un artefacto Leonardo dibujado a sanguina en una cuartilla carcomida, o en una miniatura de Alcaíns en ‘Sepulcro en Tarquinia’…
Si tu afán fuera verme en las tardes, cuando el sol se decide a acostarse, búscame sin dudarlo en un verso difícil de Oliverio Girondo, en los espectros mágicos del ‘Protogaea’ de Leibniz o en los textos científicos de Jhon Burdon Sanderson Haldane, en una canción lenta de Nina Kinert, en un texto Pavese o en un llanto Pizarnik, mirando con malicia ‘Desnuda en el sillón’ de Gustave Caillebotte o hablando con mi Buk de Sheri Martinelli…
Pero si me quisieras de noche, en esa hora del génesis oscuro, indaga un sephiroth de Georg von Welling o la cópula Pvtrefactio del Domun Dei, mira en el torbellino imperceptible de lo espetral; suponme duende, garganta, péndulo, entraña, herida… busca en el terciopelo de lo negro y me verás tan amputado como soy, tan indefenso como un animalillo herido en una pata… persígueme en las trampas y el azufre, en las llagas de vino, en el frío relente de lo que ha de venir con la mañana.
Yo siempre estaré allí, carbonizado como una víctima del Vesubio, con forma de tapir y la piel de cebolla, esperando a que llegues… y también a que te vayas.
•••

Cielo raso con una luz difusa
que mira, cenital, cómo palpito
siendo par mediodía y breve tumba
que me ve comenzar cada minuto.

Acostumbrarme a ti me pone un luto
que en su negro satén me desalumbra
mientras que en mi cabeza yo repito
la danza de tus pechos en la blusa.

*Experimento de medición y rima porque estaba aburrido como una jodida ostra.

•••

Soy accidental en todo, porque soy el portador del esperma capaz de dibujar un cántaro en el que conservar la agitación que supone la vida y no tramito mi paso en esa consideración [que debiera ser constante]. Mi fin último habría de fundarse en todo lo que ardiera para pulir mi genética, y dejar así un resto mejorado de lo que se me entregó sin conciencia para ser llevado al infinito posible.
Tendrían que haberme enseñado desde chiquitillo que la muerte individual es perder todo, sin dejarme siquiera el resquicio de un dios para después; que el hombre es un ser lanzado a la vida como un uno que contiene a toda la humanidad, un uno vivo y capaz de evolucionar por voluntad propia… pero soy accidental y presumo cada sorpresa como una agitación, y dibujo sin una idea clara de la mancha final a la que debo llegar.
Andaba hace un par de días Antonio G. Turrión enredado en el “optimista a tiempo total”, y hablaba específicamente del “optimista bien informado”, tipo con el que quiero comulgar desde mi mirada al mundo, el que quiero ser siempre. Y quiero serlo porque sé que soy un edificio de moléculas y células, de axones y dendritas, de sales minerales y agua simple, un tipo en constante germinación y muerte de sus partes biológicas y en proceso insaciable de cambio de sus átomos; un mundo inseparable de los demás mundos que bebe inexorabilidad a la vez que respira.
En tal certeza estoy, que prefiero figurarme accidental y sonriente ante todo, simple en mis deducciones y concreto en mis actos, tomado cada minuto por la sorpresa que colma y no por la que derrota. Ser un triste es tomar la degradación del uno descartando la evolución del todo, no sentir el mal individual como paso preciso al desarrollo de lo que ha de ser gozoso, quedarse en el ceño fruncido y no tener determinación para pasar a la ofensiva decidida. La vida es inseparable del triste como del optimista mientras ambos respiran, y la muerte también. ¿A qué, entonces, verlo todo en gramos de dolor y en miligramos de consuelo?, ¿por qué no reírse a mandíbula batiente del mal propio y sopesar el ajeno como normal decurso del prodigio que es la vida?
Soy un tipo que sabe que la esperanza de vida en condiciones más o menos dignas alcanza hasta los setenta años en Europa, y por ello percibo que el tiempo que rebose de esa edad cumplida es regalo a gozar, y por tanto una sonrisa por cada día de más, y no un dolor, y no una pena, y no una cuita… hemos de morir, por tanto, ¿a qué darle las vueltas al final haciendo pucherines, si cada nuevo día es un comienzo?, ¿por qué ese egoísmo conservador del ser y estar que te lleva a no poder ser ni poder estar por puro decaimiento?
Hay dos formas preclaras de estar en el mundo [independientemente de los procesos reflexivos que le hagan a uno más o menos conocedor de su estadía en estos lares]: sonriendo ante la inexorabilidad o doliéndola.
Yo prefiero descojonarme de risa, aunque sea una risa floja.

Friday, May 30, 2008

Que te posean...


• ¿Es mejor el placer o el recuerdo del placer?
• ¿Hay amor sin utilidad?, ¿y sin reciprocidad?, ¿y sin zoología?
• Que te posean consiste en no poder dejar de pensar en quien te posee.
• La religión es la respuesta fácil a la imperfección del lenguaje.
• Me jode un punto esa tendencia que tenemos los hombres a divinizar el dolor y a satanizar el placer. Si te dueles eres mártir como poco, pero si gozas eres un pervertido [la religión enfanga siempre con estas cosas].
• El valor de Dios reside en la utilidad que consiguen de él algunos hombres. Para mí la idea de Dios es pura inutilidad.
• ¿Por qué tendemos a imaginar más importante y mejor lo que no conocemos que lo que conocemos? [en ello se amparan siempre los oportunistas espirituales].
• Mis estructuras biológicas están tan bien organizadas, que son capaces de conseguir que todo en mí parezca espontáneo y hasta azaroso. ¡Qué perfecto soy, coño!
•••

La luna se recostaba sobre la camarera que me miraba a los ojos y el horizonte eran unos pechos lejanos y apacibles. Mi destino fue entonces tomarme el café solo [él, con leche]. En el bar había un tipo que miraba todo con desprecio, otro que lamía con los ojos el culo hermosísimo de la barra, una mujer absolutamente despreciable y otra a punto de morir por un hombre ausente.
Y me evadí de pronto hasta un paisaje con vicuñas en el que a los pusilánimes se los bañaba en cal viva, un paisaje con cielo de hemoglobina y tumbas en el cielo recién cavadas, con muertas fascinadas por ver mis pies descalzos mientras supuraban óxido por sus pezones. Allí paseé con tus ojos cerrados y latí como un brazo amputado, allí hice nido en tu sexo como un milano recién migrado, allí deliré y dejé que te mirasen los esqueletos de toda la humanidad muerta… y me sentí halagado por el deseo de sus mandíbulas. Luego fui arcada sideral y ortiga, hipócrita calidad de piedra, degenerado, éter… y se me acabó el café… y me volví tan empírico como siempre, atado a cada una de las unidades descritas por los físicos, con mi nomenclatura en el subíndice de los zapatos, arropado de inercia y engranajes… y salí a la calle a pastar con el resto de la reses diarias… pero no soy capaz de asegurarlo.
•••

Ahora pienso en que me sentí como el ‘Santo Padre’ asomado a aquel balcón alto del Palacio de Anaya [pero sin pluma] y me acuerdo del paisano que trafica a diario con Viagra para saltarle a su preparienta y acurrucar la pollina entre sus enormes nalgas blancas, e intentar enhebrarla con ese doping trempante para moribundos.
Al tipo se le está mutando la cara entre pito y fauno, y ya no hablo del riego transmutado de la cabeza al glande, que lo deja como con vahídos constantes, haciendo que su natural chulería troque en cojitranquera y risas flojas. Hay algo común entre el Papa de Roma y mi pitofauno. No sé, cierto rigor mortis en el rostro y un vestigio de mirada bujarrona que produce hilaridad. Ya lo imagino en la cola jubilada de recetas, mientras la minga no es capaz de hacer sombra ni a las ingles. “¿Quién va el último?”. “Usted” –responderá la viejita con caries–. Y luego, frente al galeno tardo de cabecera, expondrá sus razones: “¿Sabe lo que es perderse el calor de esas carnes, lo que duele responder con este triste colgajo? Aunque muera de pura sobredosis, quiero tenerla siempre como el mástil de una de las banderas que hay en Correos. Es vida lo que le estoy pidiendo… por favor…”. Y el galeno lo emascula despacio con su mano enguantada para ver el estado de las cosas… “Mmmm… va usted a matarse si sigue a polvo diario, le estallarán los huevos o, quién sabe, su miembro crecerá como un ciprés y le hará muy buen juego en su túmulo…”. “Bah, no me importa, hágame la receta y seré generoso…”. Luego saldrá corriendo a la farmacia amiga para pillar su dosis, y allí mismo pedirá un vaso de agua para pasar sin trauma el vigoroso específico, y de allí hasta la cama con el pizarrín presto a buscar madriguera. Todos sabemos bien que si va sonriendo es que la cosa asciende a los siete centímetros y da cabezaditas como un crío enfadado. Es feliz siendo el fauno… lo mismo que hablando de los negros como si fuera un kukux, o de los maricones [“habría que encerrarlos a todos de por vida”], o de la pata quebrada de la mujer en casa, o de los hijosputas socialistas de mierda, o del vivafrancocoño, o de mí mismo… Un día se dará cuenta de que su pollina le ha ganado al cerebro y tiene vida propia, que se le irá de casa por las noches a visitar prostíbulos y que quizás ni vuelva a sujetarse entre esos muslos viejos que siempre se escondieron en planchado tergal y en golosa franela.
La verdad es que no sé a qué viene este evocar al fauno de mi pueblo, porque es un personaje que no merece mención, ni siquiera para la mofa.

Thursday, May 29, 2008

Diez años concelebrados de Salamanca Ciudad Europea de la Cultura


Concelebré el europeísmo cultural salmantino subiéndome hasta el piso alto del Palacio de Anaya y recitando en alto ante una multitud y la noche entrando un poema pagano que trataba de Marx, de Esnin, del viejo general fallecido para gloria del mundo, de los grises aquellos que nos daban estopa, del Campo San Francisco, de aquella Casa Grande donde las vietnamitas tiraban por las noches panfletos incendiarios… pero antes pulí mi voz ronquísima y mi ánimo con una pinta de Paulaner en O’Hara, mi extraña longitud con un gran capuchino en Capitán Haddok, mi espíritu en la hermosa exposición “Pompeya y Herculano a la sombra del Vesubio”, mi hambre en Pan’s & Co., mi estrecha arquitectura interior en las figuras tétricas de la catedral nueva, mi libido mirando al masturbador escondido en la fachada del Patio de Escuelas y mi vergüenza paseando la Plaza Mayor churrigueresca junto a mi hija Mª Ángeles y su perico Adrián.
Curado de mis males y de todas mis sacras prevenciones, me subí junto a Antonio Colinas y otras diversas clases de poetas distantes hasta lo alto del Palacio de Anaya y recité mis versos frente a un viento cabrón que me ha dejado cistítico y doblado.
Reí de vuelta a casa escuchando a mi hija.
Ya voy mayor. Lo siento.

El masturbador universitario, que se lo suele perder el personal por buscar esa rana plateresca.





Mis canas dan medida del tiempo que me pasa y sucede.








Vestigios de Falange en la catedral.

El casi borrado VÍCTOR del Generalísmo.

El casi borrado nombre de José Antonio Primo de Rivera.


Paulaner en O'Hara.



Te imaginé vestida.





Mª. Ángeles y yo en Capitán Haddok

Tuesday, May 27, 2008

Pretensiones con intención.

 *El de la foto soy yo, por supuesto, en 1958.

• Saber el camino que debes abandonar es más importante que conocer los caminos por los que debes andar. Lo primero es fruto de conocimiento, lo segundo es espacio de posibilidad.
• Conocer es aprender a sopesar las diferencias entre los objetos que nos rodean y ponerlas en relación.
• El principio suele ser lo último que se alcanza desde el conocimiento. Somos raros de cojones.
• El quid de la cuestión radica en conocer para transformar. Nunca solo en conocer.
• Podemos llegar a cierto equilibrio si aprendemos a desequilibrar nuestro conocimiento y, por tanto, a hacer trabajar a la mente [que no es física y solo existe si permanece en funcionamiento].
• Adaptarte consiste en buscar un límite y llegar a él para hacerlo tedio y normalidad… y luego buscar otro, y otro, y otro…
• Pensar es aprender a elegir. Elegir es crecer desde lo aprendido/aprehendido.
• Una señal de que tu mente funciona correctamente es que sabes simplificar.
• El dolor es una respuesta del cuerpo hacia el espíritu para recordarle que está vivo.
•••
Acuso recibo de un hermoso catálogo del colega miniaturista Javier Alcaíns, titulado “25 Manuscritos Iluminados”, editado por Moleiro y por el Instituto Cultural El Brocense [mil gracias, colega].
•••
• Hacemos nuestro universo de lo significativo para terminar sintiéndonos insignificantes.
• Olvidar es uno de los más extraordinarios actos creativos.
• El 90% de nuestro tiempo lo gastamos en automatismos del cuerpo y de la cabeza. Odio la memoria, porque me engaña constantemente con sus pesas falsas.
• Que exista el presente como obviedad no implica que existan ni el pasado ni el futuro. Y es que el presente existe como infinito.
• ¿Qué perdemos con la muerte si no existe el futuro?
• Vivir es una tensión perceptiva de necesidad. La muerte, sin embargo, es una necesidad tensa de descanso.
• Toda lógica es variable en función directa con la edad del que la procesa. Toda verdad también.
• Soy yo verdaderamente en cada uno de los actos que repito, y solo en cada uno de los actos que repito.
• Dame a escoger entre cien debilidades y siempre escogeré el sexo.

Monday, May 26, 2008

Impertinencias.


• Desde el convencimiento de que soy manejado [por hombres o por fuerzas naturales explicables o inexplicables] es justo desde donde puedo arbitrar mi campo de libertad, que termina siendo el acotado espacio en el que puedo tomar decisiones o tornarme en un impenitente indeciso. La libertad, pues, parte siempre del conocimiento de las cadenas.
• También consiste mi libertad en el poder de cambiar el valor de las cosas que me rodean. Decidir, por ejemplo, que el cuchillo de postre es un destornillador, que mi lata de Coke es un arma letal y arrojadiza, que los cordones de mis zapatos son la soga que ahorca… descontextualizar es jugar a ser libre.
• Me decía ayer el coleguilla Antonio G. Turrión que cada día se siente menos capacitado para enjuiciar lo que le rodea. Lo malo del asunto, desde mi punto de vista, es que enjuiciar tiene que ver con la capacidad de tener respuestas previas, y no me gustan las soluciones que imagino:
1. Tener respuestas y no someterlas a juicio.
2. No tener respuestas.
Ambas soluciones me joden bastante, siempre que lo que en realidad diga Antonio consista en no enjuiciar ni a nivel mental [lo que me parece a estás alturas poco menos que imposible]. Sin embargo, si a lo que se refiere es a no hacer públicos sus enjuiciamientos, estamos hablando de otra cosa muy distinta, estamos hablando de temores, de dudas y hasta de conmiseración con el otro y con uno mismo… pero no de incapacidad.
• Me sentiré bien cuando consiga que cada uno de mis actos responda a una precisión de mi intelecto… es decir, jamás podré sentirme bien.
• ¿Somos posibilidad del segundo que viene o somos probabilidad del segundo que acaba de pasar? En fin, no creo que sea demasiado importante… aunque no vendría mal procesar esto con conceptos como la memoria, la conciencia, el alma, el espíritu, la imaginación, el pensamiento…
• La Filosofía está en pañales, pues aún no ha pasado de tramitar el verbo Ser… anda que no le quedan verbos.
• ¿Lo futuro, lo que ha de venir, pertenece al capítulo de ‘inexistencia’ o al de ‘olvido’? Llegar a conocer esto haría mi vida más difícil.
• No me importa tanto saber lo que quiero como hasta dónde puedo llegar.
• Las mejores respuestas siempre acaban llegando desde la ingenuidad. ¿Por qué coño somos tan complejos?
• Para Donce: La exacta percepción de la realidad por la cabeza tiene sus límites muy definidos. La exacta percepción de la realidad por el idioma es indefinida por pura confusión de posibilidades. [Visualizar un objeto y acotarlo en la mente es fácil… definirlo –tramitarlo en palabras pensadas o dichas– es tan dificultoso como impreciso, pero a partir de ahí se puede crecer en progresión geométrica; de ahí, amiga, mis diatribas sobre el idioma y la forma del ‘ser’ en función del mismo –sobre todo de ser imbécil–].

Me encanta esta foto en la que estoy junto a mis padres.

Sunday, May 25, 2008

Se trata de crecer, solo eso.


Sí, está muy claro, se trata de crecer cada día sin conocer la unidad que mida el crecimiento, crecer a pesar de lo patidifuso que se ha quedado Ángel después de su caída, a pesar de que Guille volvió a romper sus gafas como un zangolotino, a pesar de que la tribu vuelve al principio del mal sin haber aprendido nada del anterior doloroso y larguísimo proceso de muerte. Se tratar de crecer como un miembro invisible o como un pequeño arbusto en el medio del prado.
Ayer crucé cuatro palabras con un par de noruegos de la peña taurina noruega, que habían venido hasta Béjar para asistir a un festejo y habían decidido cambiar el espectáculo cornúpeta por seis horas seguidas de cervecita en barra. De las cuatro palabras cruzadas, dos fueros suyas y otras dos mías. Las suyas [lavantando los brazos como ramseses]: “felices fiestas”. Las mías [riendo con ganitas]: “felices fiestas”. Y salieron a gatas del bar, riendo su melopea nórdica como con avaricia. Y tan claro.
•••

Después de mil azares hospitalarios [lo circunstancial es profundamente cabrón], pude salir temprano a este ‘jueves’ [que es domingo] de Corpus que reluce más que el sol [llueve a jodidos cántaros] a tomar unas imágenes del proceso de vestido de los hombres de musgo. Me mojé hasta los huesos y el reportaje fue triste, entre otras cosas porque no tenía yo hoy el cuerpo de jota ni los ojos para buscar la nitidez de los detalles que se le pierden a la mayoría. En fin, que hice el ganso de la misma forma que el resto de los bejaranos cumplían el rito de la lenyenda mentirosa [pero económicamente viable] y la cosa católico/mondonga con sus niños vestidos con sus trajes de comunión, el serpol alfombrando las calles y los pétalos de rosas volando desde los balcones al paso de la comitiva [si es que pasa, que a esta hora no está demasiado claro].
El caso es que me retiré pronto a mi cubículo con idea de no salir a ese escenario de lo falso y de la doble moral, y lo hice con un mal trabajo fotográfico, habiendo desaprovechado una buena oportunidad, pues la luz de hoy y el agua cayendo me ofrecían buenos mimbres. En fin.
Ahora tengo los pies calados y he tenido que quitarme los zapatos y ponerlos a secar junto a el radiador.

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Saber que estás atrapado por tu idioma ya es saber bastante. En él nada siempre el error y de él nace cada una de las contradicciones a las que estamos expuestos, con él caemos [aunque con él también tenemos la capacidad de levantarnos] y en él podemos resplandecer.
En todo caso, para mí resulta apasionante buscarle las vueltas y permanecer en el juego constante de las palabras mezclándose con el jugo de la idea.
También es cierto que somos por la palabra, y solo con ella [pronunciada o no] se alimenta la mente y es capaz de tomar dimensiones de crecimiento geométrico. Quizás la oscuridad de un idioma sea directamente proporcional a la inteligencia de los que lo hablan y lo piensan desde su articulación conceptual, pues cuanto más abierto sea un término, más obliga a la mente a buscarle las vueltas y los nudos; cuanto menos sistemático sea un idioma, más presta a poblarse de preguntas y dudas está la mente [esto le jode mucho a las mentes científicas, pero también les abre camino a un hermoso campo en el que la posibilidad crece asilvestrada].
Se piensa en un idioma siempre, en una lengua concreta, y cualquier relación mental que se quiera establecer necesita cada uno de los términos de ese idioma como apoyo insustituible. De tal forma el idioma es fundamental en tu forma de ser imbécil, que contiene acotado en cada vocablo no solo la idea que expresa, sino su contraria y todas y cada una de las gamas tonales que afectan a esa idea; y por ende, también, otras ideas paralelas que devienen sin más junto a la idea expresada con palabras.
Es, así, un mundo vivo que crece constantemente en base a un complejo proceso relacional para el que no sirve teoría alguna por más que se empeñen los filólogos y los empeñados en hacer matemática de lo que solo puede ser asombro.
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La tarde fue bolinga y japonesa, pues el olor a chotuno de la cafetería [traído de seguro por la gleba corpusera humedecida y hambrienta de tapitas calientes con cervezota y todo] me agrió el café hasta casi la náusea… y, a más, teniéndole que sumar a los cuatro pijos madrileños con sus ‘jos’ y sus ‘oyes’.
Bebí con velocidad y me tiré a la calle para respirar hondo y limpio.
Allí, en la calle, el gitanillo chico con cara de Rinconete me pasó a cien por hora con su bici chiquita, la gorda me rabotó su olor rancio en la cara [casí me doy de bruces con ella], el seudokiosko de La Aurora estaba a rebosar de chavalillos mordiendo el goloseo con los ojos, la lunática me miró mientras se levantaba hasta la rodilla la patera del pantalón, saludé a Mateín [que subía la cuesta como ido] y me detuve un ratillo a ver los cuadros raros de un pintor que tiene un localito abierto al público en la calle Mayor [es un decir, porque siempre está en alguno de los bares de la zona]. Mirando uno de aquellos cuadros, una refriega extraña en azules intensos y pan de oro, cabalgó en mi cabeza un caballo olvidado: Decidí de repente no seguir la lectura de “El asombroso viaje de Pomponio Flato”, de Eduardo Mendoza, poniéndole final en la página 123 [justo donde había dejado por la mañana el punto de lectura]… y lo decidí porque al mirar aquel cuadro me di de bruces con la realidad mierdosa de esa obra de don Eduardo en comparación con el desatino azul que estaba entrando por mis ojos. Ambos eran de la misma raíz [o del mismo jaez], pero con la diferencia de que al señor Mendoza lo sacan por la tele y lo entrevistan por la radio, le reseñan en todos los magros suplementos literarios nacionales y los zorolos de Seix Barral le largan una pasta gansona y aritmética… mientras a que a mi pintor de nadas le basta con su sola perversión cromática, un purito barato y un copón de coñac a cualquier hora.
¡A la mierda!, me dije, y regresé a mi estudio para retirar con cierta mala hostia de mi mesa la mentada novela pierdetiempo de ese tipo ingenioso y baladí. Luego volvía jurarme que jamás volveré a abrir una novela y que buscaré las que pueblan mi biblioteca y las iré pintando una a una de negro, cada una de sus páginas, para que contengan algo digerible y no quede su física presencia en vano.
No debiera haber perdón posible para quienes utilizan la palabra con fines cerrados y con subfines monetaristas, para los que prolongan una idea simple hasta el tedioso y vacío texto rumiado y predigerido, para los que son capaces del absurdo de llenar quinientas páginas con palabras sin decir nada, para los que le buscan un uso de vaciedad a una herramienta que está templada para ‘decir’. Nunca como ahora he odiado más a los novelistas, a los narradores… hasta el punto de que busqué en Google una imagen de Mario Vargas Llosa para llamarle imbécil a voces, pues recordé de pronto que perdí más de un mes de mi vida leyendo “La guerra del fin del mundo”. ‘Peripecias’, eso es lo único que saben modelar con palabras.
Tomé una Coke del frigo y escribí en la pared con carboncillo: ‘¡A la mierda!’

Friday, May 23, 2008

¿A qué me debo como hombre?


¿A qué me debo como hombre?

1. A regar mi voluntad sin traicionarme y sin dejar que la modelen los otros.
2. A ser individuo tomando conciencia del espacio que ocupo en el mundo, y conocerlo para reconocerme cada día.
3. A formarme una idea compleja de cómo debe ser la sociedad en la que vivo y pelear por ella aunque la sepa utópica, inconseguible.
4. A saber que soy paso y sacar consecuencias de ello.
5. A razonar y a crear desde la cabeza un mundo de posibilidades que sean capaces de traer de la mano sensibilidad, sentimiento y estado.
6. A morir sin sensación de haber fracasado.
7. A procurar reacción a lo que vaya contra mis principios.
8. A intentar cada día.
9. A conseguir una mente elaborada… y también a saber ocultarla cuando sea preciso.
10. A sentir pudor de mí mismo.
11. A eliminar palabras de mi vocabulario para hacerlo más preciso.
12. A saber que mi impotencia podrá ser el paso firme de otros y, por tanto, también sirve.
13. A matar al hombre para crear al Hombre.
14. A tomar posición clara y exacta sobre los hechos del hombre.
15. A desaparecer cuando sea preciso.
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Cada mañana, al levantarme de mi cama, me propongo conservar mi libertad intacta [me refiero a la creativa, porque en los demás campos no puedo ser libre, ya que jamás lo he sido]. Lo primero que hago, entonces, es reconocer la condición circunstancial de las esquinas de mi mundo: soy varón circunstancial, hijo circunstancial, padre circunstancial, empresario circunstancial, clase media circunstancial, español circunstancial, bejarano circunstancial… y eso queda para ser restos calcinados. Luego indago en lo buscado y pretendido, en lo trabajado con dirección y con presupuesto: poeta buscado, político confundido del socialismo individual, anacoreta fallido, pensador incompleto hasta el final, diarista enconado, pintor malo, apóstata convencido y fiera, fumador empedernido, loco de atar, aforista mediocre, fotógrafo de mí mismo, sismógrafo de mis sentimientos, impreciso retratista infiel de palabras, bufón, voyeur lascivo, sátiro, editor malo, desatado verbal, inquieto, diletante de medio tono, encantador discreto, decadente, inmoral… y en ese mundo abstracto, que se atormenta entre lo circunstancial y lo buscado, me voy haciendo un ‘yo’ que crece en la cabeza y lo hace con los rigores del idioma [solo sé ser imbécil en mi lengua materna, es triste gracia], y en ese ‘yo’ navego sin dirección precisa, siendo una tarde el náufrago y a la mañana siguiente el corsario más cruel y sanguinario que pueda imaginarse.
Y todo en aras de conservar mi libertad creativa, la que me encadena a esta silla durante varias horas diarias sin descanso posible, la que propicia subjetividad a cada uno de mis objetivos, la que hace mi estilo fuera de toda empírica, la que me compensa con su salario hermoso de intensidad, la que me procura emoción y posibilidad, la que me otorga la ‘necesidad’ como un valor irrenunciable, la que me hace contemplativo, la que me hace purita revolución en este espacio escueto, la que me hace ofrecerle al mundo mucho más de lo que esperaba de mí [aunque aún no sepa procesarlo nadie]…

Thursday, May 22, 2008

Rogelio.


El cráneo barnizado de algún/a pobre salmantino/a reposó sobre la mesa de mi habitación durante un par de años. Yo mismo le abrí las suturas con garbanzos introducidos por el foramen magno del occipital y puestos en remojo con agua para hacerlos hincharse y que presionasen hasta separarlas. Yo solito lo herví durante media hora en una enorme perola con agua y perborato sódico para que blanqueara y luego le di tres capas de barniz brillo.
Al principio me parecía un hermoso elemento de diversión, y poco a poco terminó resultando una perfecta excusa para el pensamiento. Algunos días charlaba con él de tú a tú y por las noches me despedía pasando mi mano derecha por su pulido cogote. Con el tiempo le puse una vela sobre los parietales que dejaba encendida durante las horas nocturnas de estudio… y terminé aburriéndome de su vacía mirada y se lo regalé a un coleguilla que estudiaba medicina y que siempre que me visitaba lo miraba con auténtico deseo y me decía mientras lo acariciaba: “¡Qué hermosa sutura sagital, Felipe!”.
Con el tiempo lo he echado mucho de menos, hasta el punto de que hace pocos años llamé a mi amigo, que ejerce la medicina en Extremadura, y le pregunté por él con la escondida intención de que me lo devolviera, pero mi amigo me contó que lo había extraviado en una mudanza, lo que me dejó triste.
Hoy recuerdo aquel cráneo, al que le llamaba Rogelio sin saber si había pertenecido a un hombre o a una mujer, y paso mi mano por el mío, presionando para sentirlo y sentirme con cierto valor de objeto pasajero y ser efímero.
Somos hermosos y absolutamente vulnerables, y no sé cómo hemos llegado hasta aquí ni puedo imaginarme como empezó todo, aunque me niego taxativamente a la figura de un dios creador; y me maravillo de cada uno de mis movimientos, y me asombro de mi poder expresivo, y me espanto con gozo de mi pensamiento.
Nunca sabré qué soy ni por qué soy, pero me empeñaré en seguir siendo magia completada a base de física y química, en seguir con gravedad el decurso de mis ideas, en amar como pueda y me dejen, en mirarme en el espejo y volverme a asombrar cada madrugada.
Soy el después de Rogelio y el antes de todos los hombres que me sucedan, y me encantaría hacer de palmatoria a la vela de un joven dentro de unos años.

Tuesday, May 20, 2008

Béjar por la mañana es menos Bosco y bastante más Brueghel el viejo.


Béjar por la mañana es menos Bosco y bastante más Brueghel el viejo. Basta apostarse en una acera con un cigarrito en la boca y esperar a que vayan pasando los personajes deliciosos que pueblan el lugar.
Hoy, ante la falta de curro, decidí posarme en una acera durante una hora larga cargado de Chester y con los ojos dispuestos a pelear el tedio. Allí la santa con el pan del día que olfatea sus bragas antes de ponerlas a lavar, allí el anciano despertando a la muerte con su bastón pulido de castaño mirando a la argentina grandona como con hambre, allí la mamá indescifrable que presiente mi mirada mientras va con su vástago afanosa moviendo sus tejanos como una actriz antigua, allí los dos adolescentes que se gustan pero que no se atreven, allí la cubana y los tres africanos con sus mochilas llenas y sus móviles, allí la cruz de unos ojos que perforan como queriendo sumar y multiplicarse, allí un estremecimiento y unas ganas, un casi desmayo y una refriega escueta con el municipal que no deja aparcar a la justa hora de la salida del colegio. Y en un momento se arremolinan madres y abuelos esperando el goteo de los críos y confundiéndose como en un letargo. Y pasa el fontanero –como todos los días– y me saluda, y corre la criada extranjera detrás de su señora –que tiene inflado el culo por las ínfulas del ‘doña’ que le dice la mucama–, y el que por la noche se pone hasta el culo de cubatas reposa bajo el sol aguardando a su retoño, y la peluquera que pasa y me sonríe con un movimiento de cabeza, y el cura jubilado con su panza bien llena bufando por los doce pasos que acaba de dar, y otra vez el fontanero en su furgón con su saludo… Y las madres, apresuradas, llegan con botas altas y los pantalones remetidos, en chándal blanco y rojo escondiendo sus mallas de la horita de batuka que se acaban de pegar en el gimnasio, con jerselones Belle de Jour, con gafas de sol que les tapan media cara, con carritos de la compra llenos de verduras, con sostenes de tirantes transparentes que brillán en los hombros con los rayos del sol, con cinturones de hebillas desmesuradas, con tacones y manoletinas y tenis blancos y botitas de running… todas me saludan porque nos vemos siempre a la misma hora y en el mismo lugar, y pasan las dos gitanonas vestidas de negro como tapando la calle con sus enormes zamoranos de reserva.
Béjar a las 12:45 a.m. no está como fallecida porque la gente se roza en las aceras o se retuerce sorteando a los coches. Y si lo miras bien, verás que todos ellos se apetecen, se buscan, se acometen deseando palparse… e incluso se codician con cierto ardor de calle.
Y de pronto dejé como colgados mis ojos infantiles en las cornisas breves y abandoné mi oído a todos los sonidos familiares que me llegaban sonámbulos como charcos pequeños. Todo se hizo viscoso en esa necedad de mirar lo imposible… Cal viva en el misterio de las cosas comunes que pasan y no sé percibirlas, cal viva para ocultar las víctimas de mi mala memoria perceptiva… y atardeceres turbios, y angustia de pan reciente, y olor a nubes bajas, y seducción anónima mirando unas caderas, y grillos en los ojos, y lenguas que se mueven, y alacranes de musgo humedecido, y el eco de unas manos… porque en el asfalto frío no caben las huellas de los hombres.




Monday, May 19, 2008

De una salida a la noche goliarda.


Salir a la noche como un furtivo a buscar con los ojos su cosita goliarda y libertina, su eterna ‘Fiesta de los Locos’ [el ‘Office des Fous’ de Pierre Corbeil] en honor del Señor circunciso; y ser los ojos por los que tomar la imagen del cura viejo haciendo cola en el prostíbulo, del yonki en su estrategia melopeica y zorola, de los jóvenes a oscuras encontrándose a tientas, de los tahúres casados rifando en los julepes el resto de su paga, de los borrachos tiernos llorando una canción o meando en la esquina, de los hermafroditas con la mano en sus sexos, del rompelunas ido que dormirá en la trena todo el fin de semana…
Salir a la noche como un furtivo, conduciendo mi auto hasta las tantas, enredando en las calles el poema necesario de mañana, mirando para ver y no olvidar, para imaginar y describir.
Anoche salí con auténtico fervor a estremecerme con el polen alcohólico, a mirar los pesebres donde los cuerpos retozan y mezclan sus licores… y lo hice con timidez y algo cansado, sin desprecio y sin aversión posibles.
Del viaje [fueron nueve vueltas en coche a la ciudad estrecha con diversas paradas] me quedaron imágenes tan nítidas como una gangrena: la gitana de rojo hablando por su móvil a voces y enseñando la prodigiosa carne de su cintura globulosa, la jovencita impía que no llegaría a los dieciséis años mostrando su hambre de hombre señalada en sus medias de malla y en una falda corta que dejaba entrever sus braguitas azules, el cuarentón beodo tirándole los tejos a una viuda alegre, el cornudo llorando, la madurita marcando sus pezones sobre una barra escueta, el lunático tres bailando un rock a pelo en el centro del parque, toda la gitanada escuchando a Falete en un coche estupendo, un rico con su chica huyendo apresurados, el magrebí sin ojo comiéndose un bocata, un camarero joven sudando entre las copas, la niña del moratón en el cuello llorando frente a un chico, el delincuente oficial jurando en arameo ante un par de guripas…
Y me lo traje todo para dibujarlo con un fervor de lluvia, y también me guardé a mí mismo en cien autorretratos de salida nocturna.
Hacía meses que no me asomaba a la noche, y me volvió a gustar.




La noche bejarana es como de herrumbre y alfileres, casi sin fiebre a la primera vista, pero con un calor tremendo en sus esquinas. Parece reumática al salir, sobre todo si la penetras solo y para verla; pero si la entras con ganas y agudeza, se te presenta con labios y pupilas dilatadas, turbia como un olvido y desterrada como una promesa.
Yo en ella he visto perros con brazos de mujer, suicidas transparentes, tipos alucinados y quietos como cadáveres, ombligos con vida propia en la hora tartamuda, ciegos sobresalientes de lucidez y trampas, bocas buscando alivio, emergencia, tranquila desmesura, moribundos a tientas con los ojos cerrados, tendones como trenes, óxido en las axilas de sus seres nocturnos, desazón en las espaldas socavadas, dos arterias sin tregua y una luna distinta en cada ojo mirado.
Noche como un caballo atropellando gente con su fiebre arbitraria, abrazándola en haces con alcohol y delirio, y metiéndola en antros de relinchos de grillos.
Noche abstracta y de verdad a medias en la que se vomita a la vez que se canta, noche de paranoicos coagulando su semen con el roce inconsciente, noche de incontenida exudación y de silenciosos cocodrilos, noche de ortiga y trenzas, de carneros y veinte dedos por cabeza, de vientres buscando amparo o una elegía…
Noche digna de ser pintada por Hieronymus van Aeken Bosch, porque tiene ojos y oídos [‘visus et auditus’] como un ser muriendo, porque es una ablación para el día siguiente o un extraño viaje al infierno de los apetitos, porque tiene algo apócrifo y confuso, porque es vulgar y lasciva, porque es bacante y apenas admite resistencia… porque es, sin darle vueltas, el mejor decorado para los ‘fratres jurati’ que ponen los manteles y los cubiertos en los que comerán todos los pecados capitales confinados en los cuerpos de los seres noctívagos.












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Acuso recibo con alegría y gritos de "Habitation avec les îles [Anthologie, 1984-1998]" en edición bilingüe, de mi hermanito Manuel Moya, traducido por François Luis-Blanc para la colección "Poètes des cinq continents" del sello parisino L'Harmattan. Conozco todos esos poemas al dedillo y juro que son importantes, muy importantes. Enhorabuena, amigo.